Ci-dessous l’article publié par Salim Benabderrahmane le 23 février 2017 sur son site Retour Arabe, co-écrit par Salim et moi-même :
حوار على الكتاب / Du malentendu à la fraternisation
Cette publication est davantage un témoignage qu’un article à proprement parlé. Je l’ai co-écrit avec Benoît Séverac, auteur de romans noirs ; d’où la forme de dialogue qu’il présente. Et le bilinguisme*. Benoît ne maîtrisant pas l’arabe, nous avons travaillé en français. Il fallait bien trouver une langue commune. J’ai dans un deuxième temps traduit nos propos vers l’arabe… Propos dont voici, en substance, la retranscription:
*Version arabe plus bas.
Salim :
Tout a commencé le jour où je suis tombé nez-à-nez avec une affiche à la FNAC Wilson de Toulouse, annonçant une séance de dédicace de l’auteur Benoît Séverac, à l’occasion de la sortie de son dernier roman, Le Chien arabe. Je connaissais Benoît Séverac pour l’avoir rencontré lors d’une table ronde à la librairie Ombres Blanches. Il n’était apparu comme quelqu’un d’ouvert et posé. Il faisait office d’interprète pour l’écrivain Sud-Africain Deon Meyer. J’avais lancé une controverse sur le choix linguistique fait par l’écrivain entre l’afrikaner et l’anglais. Le sujet avait fait l’objet d’une polémique amicale sur fond historique, à laquelle Benoît Séverac avait mis fin de façon humoristique en ramenant tout le monde au thème du livre. J’avais donc gardé de lui une image positive et vivante. C’est la raison pour laquelle, au choc, s’est mêlé l’étonnement. Puis le ras-le-bol, littéralement.
Ce titre, Le chien Arabe, m’a immédiatement été intolérable. Je l’ai pris comme une propagande directe contre mon peuple : comble de la stigmatisation, nous étions devenus des chiens dans la société française, comme s’il était question de déshumaniser un ennemi. Mon honneur était bafoué.
Ces pensées m’ont traversé l’esprit à cause de ce que je vis au quotidien. Un Latin aura toujours du mal à comprendre ce que nous, Arabes de France, vivons au quotidien. L’immigration maghrébine a son histoire propre dans ce pays, et donc sa souffrance propre.
Benoît :
Je suis un militant de l’interculturalité. Je combats le racisme, comme toute autre forme de xénophobie, depuis toujours. Je suis fils de militants anticolonialistes. Mes parents m’ont élevé dans la connaissance et la conscience de ce que la France a infligé aux peuples qu’elle a colonisés. J’ai moi-même élevé mes enfants dans l’idée que l’autre est une richesse, que la France doit être plurielle parce qu’elle est plus belle ainsi, plus riche, plus forte. Moi qui ai choisi, sciemment, de vivre dans un quartier où 95% de la population est d’origine maghrébine, parce que je sais et j’aime ce que nous partageons : un espace méditerranéen, une Histoire, et tant d’autres choses. Moi, qui passe des heures à discuter avec les commerçants Français-Arabes pour leur assurer que tous les Français-Latins ne sont pas racistes – contrairement à ce qu’ils peuvent parfois craindre –, moi qui lutte depuis des années (et qui lutte davantage encore en ce moment !) contre les clichés que certains véhiculent sur ces
quartiers, contre l’amalgame entre musulmans et terroristes… J’ai été abasourdi qu’on puisse penser que mon intention était d’insulter, ou ne serait-ce que provoquer, les Arabes à travers le choix de mon titre. Quelle triste ironie, et quelle déception !
Salim :
Plus qu’une simple stigmatisation, nous subissons un racisme quotidien depuis 4 ans en France, et plus particulièrement depuis l’année dernière. Ce n’est pas une forme de racisme à l’image des chasse aux Noirs au début du siècle dans le sud des Etats-Unis ; c’est plus subtil et de l’ordre du non-dit, mais la situation s’aggrave de jour en jour.
Les Arabes de France sont devenus coupable jusqu’à preuve du contraire. C’est un rouleau compresseur qui nous dépasse. Nous sommes désignés comme l’ennemi, et cela atteint son paroxysme après chaque attentat. Les regards et les attitudes se crispent alors. Exiger que nous montrions patte blanche devient banal. A titre collectif ou individuel, nous devons constamment nettoyer une image ternie.
C’est dans ce contexte de tension exacerbée que j’ai découvert le livre de Benoît Séverac.
J’ai envisagé d’avoir recours à la loi sur la discrimination mise en place par le gouvernement. Mais avant cette étape, j’ai jugé plus utile d’aller faire part de mon ressenti à la librairie qui accueillait Benoît Séverac en séance de dédicace. J’ai été reçu par le directeur, qui en a parlé à l’éditeur de Benoît Séverac, qui, contre toute attente, m’a joint quelques jours plus tard par portable.
Benoît :
J’ai eu la tentation, avant de prendre la décision d’appeler ce monsieur qui me prenait à parti, de balayer cela d’un revers de main en me disant : « Bah, c’est quelqu’un qui a les nerfs à fleur de peau, un paranoïaque, il sur-réagit. » Mais ce n’est pas ma façon de fonctionner ni mon mode de pensée. Je ne méprise jamais les sentiments des gens, même si je ne les partage pas. Alors j’ai décidé d’appeler Salim. Cela a été pour lui l’occasion de m’expliquer ce qu’il vivait. J’ai pris conscience du fait qu’un vécu différent pouvait déboucher, effectivement, sur une réception différente de mon titre. Je me suis mis dans sa peau, et j’ai compris ce qu’il était en train de me dire.
Salim :
J’ai reçu son appel à dialoguer avec perplexité. Comment ne pas craindre un piège ou malice dans un pays où le simple mot « arabe » est sujet à méfiance ? Une méfiance renvoie toujours à une autre méfiance, tel un miroir. Mais l’écrivain en question m’a mis tout de suite dans le bain de sa pensée en me disant « Nous sommes du même bord » ! C’est une phrase importante et intéressante, car elle n’a presque pas besoin
de se justifier : c’est certainement vrai, puisque c’est exprimé de façon aussi simple. Puis j’ai écouté ses explications : ses intentions étaient loin de ce que je m’imaginais. Il y aurait donc eu un quiproquo.
S’en est suivi un échange autour du titre, car même si j’étais ravi de découvrir que Benoît était « du même bord » que moi – celui de l’antiracisme et de la tolérance envers son voisin –, je considère qu’un écrivain ne peut pas faire preuve d’autant de naïveté en ne voyant pas la dimension provocatrice d’un tel titre. Le contexte qui nous affuble et que j’ai décrit plus haut ne permet plus de vivre dans sa bulle, même si son intention n’était que de désigner le propriétaire d’un chien. Comment peut-on ne pas anticiper, dans une période où tout le monde est remonté contre les Arabes, qu’un titre comme Le Chien arabe serait perçu comme une insulte.
Benoît :
Soyons clair : il n’y a eu, à aucun moment, volonté de ma part de choquer ou de provoquer. J’ai commencé à travailler sur ce projet de roman il y a quatre ans. Il était question d’un chien appartenant à un Arabe. J’ai tout de suite envisagé le titre Le Chien arabe, en référence à Le Chien andalou, le célèbre film de Buñuel, qui m’avait tant marqué quand j’étais jeune. Je ne suis pas allé plus loin dans ma réflexion, et puis je me suis mis à l’écriture du roman. Ce titre m’a accompagné pendant quatre ans ! Il m’est devenu si familier, si aimable (comme un bébé, ma création) que je n’ai eu à aucun moment conscience qu’il pouvait être choquant pour une frange de la population.
Salim :
En quatre ans, notre pays a changé. Il y a eu des événements graves qui, au lieu de nous souder entre Français, ont mis au jour une fracture entre Arabes et Latins. Il faut vivre dans une bulle pour ne pas percevoir l’enfer qu’est devenue la vie d’un Arabe aujourd’hui en France.
Benoît :
Non, je ne vis pas dans une bulle. Mais précisément, parce que je vis dans un quartier très mixte, parce que je ne suis pas animé par des sentiments de peur et de rejet, je n’ai pas vu ce que Salim décrit. Comme quoi, même en étant bourré de bonnes intentions, on peut faire des erreurs. Car le choix de ce titre a constitué une erreur, que je regrette. Si ne serait-ce qu’un Salim s’est senti stigmatisé, c’est que je me suis trompé en le choisissant et je demande pardon à tous les Salim de France. Si c’était à refaire, il est évident que j’en choisirais un autre, au vu de ce que cette conversation a mis en éclairage.
Je ne sous-estime pas le vécu ni le ressenti de Salim, mais je regrette que le mot « Arabe » soit devenu une insulte, ou tout du moins « suspect ».
Salim :
Le problème, c’est qu’il l’est devenu, dans la bouche de certains Français, par ignorance et par peur. Par conséquent, je me sens visé quand il est prononcé par des Français, surtout lorsqu’il est associé au mot « chien » (connoté négativement dans le monde arabe) et qu’il fait l’objet d’un titre de roman qui s’affiche en grand sur le fronton de la FNAC.
Benoît :
L’aspect bénéfique que je voie à toute cette histoire, c’est que cela nous a permis de nous rencontrer et d’exposer nos points de vue. C’est l’occasion pour Salim de dire quelque chose aux Français, et pour moi de m’adresser aux Arabes. Je remercie et je félicite Salim d’avoir su surmonter la colère pour m’écouter, m’entendre, me croire et ainsi nous donner l’occasion de faire bouger les lignes, d’échanger et de montrer que le dialogue est possible. C’est très positif, finalement.
Salim :
Oui, c’est important que nous soyons porteurs d’un message d’espoir, car en effet, quand je me suis ouvert de cette rencontre autour de moi, auprès d’Arabes avec le même vécu que moi, certains m’ont dit : « Il bluffe. Il surfe sur la vague islamophobe pour mieux vendre son roman. »
Benoît :
Il est primordial de parler à ces gens-là, qui sont blessés au quotidien, qui se sentent assimilés aux terroristes, et de leur dire que tous les Français ne sont pas à mettre dans le même sac. Tous les Français-Latins ne les voient pas ainsi. Il faut aussi leur expliquer que mon lectorat partage mes valeurs humanistes. Donc, insulter les Arabes ne serait pas un bon calcul commercial, car ça éloignerait les gens de mes romans. Heureusement, de nombreux lecteurs comprennent que ce n’était pas là mon intention. La plupart me disent avoir tiqué sur l’association des deux mots « chien » et « arabe », sachant que ça pouvait être mal interprété, mais n’ont pas douté un instant que le roman n’allait pas dans le sens d’un brûlot raciste.
Salim :
Peut-être. Mais des tas d’autres lecteurs qui ne connaissent pas les travaux de Benoît peuvent légitimement penser qu’il est en train de laisser entendre, une fois de plus, que le problème vient des Arabes.
Benoît :
Espérons que ce témoignage remplira sa fonction, à savoir les convaincre du contraire.
هذا النص هو حوار وشهادة أكثر من العمل صحفي. كتابته مع بونوا سافراك, كاتب قصة طويلة مشهور في فرنسا, هذا حوار بيننا. انه لن يعرف اللغة العربية, لقد عملنا باللغة فرانسية. في سبيل تفاهم المتبادل. هاهو الحوار
سليم
بدأت المشكلة في نهار رأيت اعلان في مخزن كبير في وسط المدينة ثلوج, وفيه يعرض كتاب » الكلب العربي » و كاتبه بونوا سافراك . نعم لقب الكتاب هو الكلب العربي . أعرف هذا الكاتب مند عهد بعيد، في حوار مع الكاتب الأبيض جنوب الافريقي ذيون ميار في مكتبة وسط المدينة ثلوج, وانا تكلمت على مشكل لغوي عند الكاتب, يعني كيف تعيش الحياة في قوم بزوج لغات الانجليز والافريكنتس,لغة الناس من أصل هولندي في افريقيا, وخاصة عنده أكثر، لأنه كاتب باللغة الانجليز من أصل أفريكنتس، وقال لنا على تاريخه ثم بعد بونو سافراك بالسياسة وقف الحوار التاريخي و رجعنا الى حوار موضوع الكتاب. على كل حل كان لي صورة طيبة وحية له. وهذا هو السبب كانت مخلوع واستغربت من هذا اللقب, وكراهة الكبيرة على كل حال خرج مني.
اللقب الكتاب, الكلب العربي, هو ليس مقبول عندي. في رأيي كانت دعاية الشرعلى شعبي. أقصى في الوصم , أصبحنا كلاب في مجتمع الفرنسي, كما أن ترك عدو من الإنسانية. حيث هو شرفي ؟
هذه الأفكار دخلوا عندي بسبب ما أعيش يوميا. رومي لن يفهم ما نعيش يوميا نحن العرب من فرنسا. الهجرة من المغرب العربي الى فرنسا لها تاريخها في هذا البلد وأيضا معاناتها الخاصة
بونوا
أنا ناشط من الحوار بين الثقافات. ومكافح العنصرية, وكل الخوف من الناس, منذ الزمان. أنا ابن أصحاب المناهضة للاستعمار. والدي تعليما لي بضمير والمعرفة التاريخ على ما فعلت فرنسا للشعوب الذين عاش تحت استعمارها. وأيضا كبرت طفلتي مع الفكرة تعني الأخرهو الثروة, وفرنسا مع خلافاتها هي جميلة وغنية وقوية أكثر. أخترت, بارادتي, أعيش في حيى وفيه %95 من الناس أصلهم من المغرب العربي. لأن أعرف و أحب ما نحن نشاطر: البحرالابيض المتوسط, التاريخ و كثير من اشياء الأخرين. أنا كل حياتي في الحوار مع تجاريين العرب و أؤكد لهم الروم في فرنسا ليس كلهم عنصريين, مختلف على ما يؤمنون, أنا من الأشخاص الذي يحارب, وأكثر الأن, ضد الطلقات العنصرية على صورة الاحياء الشعبية في فرنسا, وضد ارتباك بين مسلم وارهابي…وكنت مندهش على ما يظنوا الناس على نيتي, ويحسبون نيتي هي التحرش على العرب في لقب كتابي. أرى المفارقة الحزينة, وأشعر الأمل.
سليم
أكثر من مطلقة عنصرية نحن نعاني العنصرية اليومية منذ 4 سنة في فرنسا وأكثر منذ العام الماضي. ليس ك الصورة لعندنا في جنوب الأمريك ضد الاسود في بداية القرن. هذا أكثر ماكر منه والناس لا يتكلمون عليه, والحال يزيد خطورة أيام بعد ايام.
العرب من فرنسا هم مذنبين حتى دليل العكس. هذا ك تيفون (ريح كبير) ولن نستطيع عليه. يشاهدوننا ك نحن العدو. وتدخل في الأقصى بعد كل عمل ارهابي. مشاهدات وموقفات يتحولون ضدنا. المجتمع يريد منا ان نكون طاهر في كل أحوال وهكذا نكون مقبولين, عفي رأي الناس لازم العربي يبين نفسه مع صورة جيدة وهي دايما مشوهة في عيون المجتمع. في هذا سياق العام أكتشفت كتاب بونوا سيفراك
أولا أردت استعمال قانون الجديد على التمييز التي شكلتها الحكومة. لكن قبل هذه الخطوة قلت على راي سنتكلم مع المكتبة التي تتلقى بالكاتب. استقبلني المدير, وبعد تكلم مع ناشر الكاتب, وضد كل انتظار بعد أيام قليلة اتصال بي في هاتفي
بونوا
بداية لا أريد أعرف ما هو المشكل مع هذا الشخص, على رايي قلت في نفسي ربما هذا الشخص يزايد يجعل الكثير جدا, ربما منفعل مجانا على باطل. لكن أنا لا أمشي هكذا وليست فكرتي هكذا. لا أحتقر احاسيس الناس أبدا, على الرغم من انني لا أشارك بهم. على كل حال اتصلت بسليم. هكذا يشرح ما يعيش. ودخلت في نفسي الضمير مع فكرة المختلفة التي يمكن تدخل عند الناس أخرين,نعم, كيف يشاهدون وينظرون بعيون مختلفين. عدت في جسده وفهمت ما كان يقولني
سليم
» وصل دعوته بالشك, أكيد, كيف لا أشك في هذا الحال ؟ في بلد التي الكلمة العربي » تصنع عدم ثقة. وعدم ثقة تهدي الى عدم ثقة أخرة, ك مراية. ولكن الكاتب قاللي مباشرتا » نحن من نفس الحافة » , وهذه الجملة لا تريد مترجمة أو شراح لأنها ذو سلطة وعظيمة في وقتنا, ربما هي حقيقة لأنها بسيطة. ثم اسمعت ما قال ونيته كانت غريبة من ما حسبت. على كل حال كان سوء الفهم كبير. ثم أصبح حوار على اللقب. وحتى اذا أفرحت لكان من نفس الحافة مني, أعتبر كاتب لم يستطيع على السذاجة هكذا ولا يشاهد بالحجم متحرش في اللقب. السياق التي يسحق لنا و أشرح من قبل لا يسمح لانس ما البقاء في عالمه الخاص مغلق, ولو كانت نيته يسمى صاحب الكلب. كيف لا تتوقع, في فترة وكل الناس هم ضد العرب, بلقب ك الكلب العربي الناس لا يشاهدونه ك اهانة.
بونوا
على راسي لم يكون في اي مرات الارادة التحريش أو الرغبة في الايذاء. بدأت العمل في هذا المشروع منذ 4 سنة. كان يتكلم على كلب مملوك لعربي. تذكرت على فيلم القديم المعروف باسم الكلب الأندلسي, فيلم من طفولتي. لم أدخلت في عميق التفكير, ثم بعد كتبت الكتاب. واللقب رفقني من خلال 4 سنة. هذا اللقب كان عندي ك شيء عائلي وحميم, مثل طفل صغير, وابدا في ضميري أحببت صدمة على جزء من الشعب.
سليم
من 4 سنة بلدنا تغير. حدثت أشياء خطيرة جدا, بدلا من الاتحاد, فانهم ينفصلا الفرنسيين, وخلاق كسر بين الروم والعرب. كنت تعيش حقا في عالم مغلق لا ترى بجهنم التي صارت الحياة العربي في فرنسا
بونوا
أنا لم أعيش في عالم مغلق. بعدل, لأنني أعيش في حي بسكان المختلطين, لأنني بداخلي ليس يكون الرفض والخوف, لا أشاهد بما وصفه سليم. على كل حال حتى لوكان نية خالصة, نستطيع على الغلط. وهذا اللقب هو غلط, يؤسفني. لو أجرح واحد سليم, أنني كنت مخطئا, وأطلب السماح لكل سليم من فرنسا. اذا كان الاعادة, بالتاكيد سأختار لقب أخر, بعد ما منورة هذا الحوار. لم أصغر بكلمات سليم لكن أتأسف الكلمة » العربي » هي الأن مريبة وتصنع الشك عند الناس.
سليم
المشكل هو كيف هذا الاسم رجع في الفم كثير من الفرنسيين, بالجهل و الخوف. ولأشعر نفسي مشار عندما الروم يتكلمون به, وأكيد هو مساعد بالكلمة الكلب ( كلمة تحقيرة في الأمة العربية ) وهو لقب كتاب ومنشور في مكتبة مشهورة في كل فرنسا.
بونوا
الشيء الطيب في هذه التاريخ, هو مكننا نتعارف ونتعرض المشاهدات. هذي فرصة لسليم يتكلم للروم , ولأنا أتكلم للعرب. أشكر وأهنئ سليم قد غلب الغضب من أجل يسمعني, يفهمني و يؤمن وهكذا نعطي لنا الفرصة البديلة الأمور على هذه الفكرة, ونضرب كثيرا بحوار قديرا. وهذا ايجابيا كثير في النهاية
سليم
نعم, هذا مهم لنحن نكون من أهل الأمل, في الواقع, من تكلمت على حوارنا لكثير من العرب, قاللي انه تخادع, يمشي مع أصحاب الخوف من الاسلام هكذا يبيع كتابه.
بونوا
من المهم أن نتكلم معهم, الذين جرح ومرتبط للارهابيين يوميا, ونقول لهم الفرنسيين ليس كل هكذا. كل الروم لا يشاهدون بهم هكذا. أريد أقولهم بالناس الذين يقراون كتبي أنهما يشتركان أفكاري, أفكار انساني. فانني سوف أخسر كثير اذا كنت ضد العرب, الناس يبعدون من كتبي. بسعادة, كثير من قرائي يفهمون بهذه ليس نيتي. وكثير منهم يذكروني على المشكل في العلاقة بين كلمة الكلب وعربي, لكن هم لن يفهمون علاقة مع أي شاء عنصري.
سليم
ربما ولكن كثير من الناس الآخرين الذين لا يعرفون الأدب الخاص يستطيع يفهمون المشكل هو دائما من عند العرب.
بونوا
أتمنى هذه الشهادة تقنعهم بالعكس.
الكتاب والاسم الاشكالي